But the real, perpetually obsessed Muse-poet distinguishes between the Goddess as manifest in the supreme power, glory, wisdom and love of woman, and the individual woman whom the Goddess may make her instrument...
The Goddess abides; and perhaps he will again have knowledge of her through his experience of another woman..."
[...] Su obra en prosa más importante es La Diosa Blanca, una historia del mito poético: "el lenguaje del mito poético... era un lenguaje mágico enlazado con las ceremonias religiosas populares en honor de la Diosa de la Luna, o Musa... y éste sigue siendo el lenguaje de la poesía `verdadera'... en el sentido de que es el original improbable, no un sustituto sintetizado". El poeta verdadero rinde culto a La Diosa Blanca, o diosa de la creación; la devoción absoluta y constante hacia ella es el único camino del poeta. El poeta "se enamora, absolutamente, y su amor verdadero es la encarnación de la Musa".
—Usted escribió una vez que "el poeta-Musa debe morir por la Diosa como el Rey Sagrado lo hizo cuando fue una víctima divina". A pesar de todo usted ha sobrevivido; ¿aún sostendría lo anterior?
Graves: Sí. Lo que ocurre con más frecuencia es que la Musa siente ya imposible sostener el amor de un poeta y se une por elección propia con un poeta postizo, aunque sepa que no es el verdadero poeta. Escoge a alguien con quien pueda jugar el papel de madre. Di todo el cuadro de eso en un poema que se llama "El impostor". El proceso vuelve a empezar cada vez que el amor muere, algo tan doloroso como la muerte real. Siempre hay un asesino alrededor, siempre hay un personaje "impostor". El rey o el poeta representan el crecimiento, el rival o doble representan la sequía.
—Pero seguramente los muchos años de servicio a la Musa tienen su recompensa.
Graves: Con el tiempo la recompensa va siendo encontrar a alguien que no sea "asesina". No quiero hablar sobre eso porque no quiero tentar a mi suerte.
—Por definición, su búsqueda de la Musa será siempre insatisfactoria. ¿Qué es lo que ella le ha dado?
Graves: Me ha traído cada vez más cerca hacia el centro del fuego, por así decir.
Entrevista a Robert Graves. Nexos 38, febrero de 1981
Well, well!
Ce pensée de celui qui est l'un des écrivans (et poètes) plus importants du XXième siècle m'est familier (do you know?). Je souscris complètement ce qu'il dit, mot à mot.
La déesse soi-même n'est rien sans son incarnation dans une femme.
Divinité puissante et bénigne à son origine, elle accorde la bonheur de la création artistique avec son ravissement [...], avec l'inspiration d'un amour au-delà des apparences, au-delà la chair, vers l'extase d'un joyeux mélange de volupté et dissolution.
L'heureux élu devient ainsi amoureux d'une déesse et d'une femme au même temps, mais d'une femme possédée par l'esprit de la déesse -elle est, la femme, elue aussi-.
La femme soi-même n'a pas le pouvoir d'inspirer. La femme a le pouvoir pour attirer l'homme d'une façon pratique, materielle, sexuelle, mais c'est une attraction qui pursuivre le plaisir immédiate ou la procréation, agréable, bien sur, mais limitée à la satisfaction exclusive de nos instincts. Toute l'imagination ou les fantaisies que l'amour seulement "charnelle" nous suscite ont comme objetif la satisfaction des dèsirs plus ou moins conscients de nos sens. (...et c'est très bon, n'est-ce pas?), mais tout cela ne sert pas pour créer l'oeuvre artistique (plus grande ou plus petite).
J'y parle d'une autre chose.
J'y parle de frissons, de ravissement, de lévitation, de déchirure, du néantissement, d'une sensualité douleureusement intense et joyeuse que seulement se satisfait avec cette sorte d'éjaculation qui est l'oeuvre d'art (quoi qu'elle en soit, litteraire, musicale, pictorique, etc.).
Les muses existent pour sauver l'homme de la malédiction du temps, du materiel, de son limitation, de son manque essentiel, de son boiterie substantiel: demi-animal et demi-dieu, l'homme est condamné à être témoin de sa condition mortelle possédant une âme immortelle. Comme ceux vieux demi-dieux de la mythologie grecque et romaine, l'homme (et la femme, s'il vous plait) lucide, c'est à dire, l'homme conscient de sa divinité réduite en esclavage, il sait qu'il va mourir (toute cette conscience de l'infini mourira!!!) mais au même temps dans son coeur bat l'élan qui le pousse au-delà les frontières du materiel, à imaginer vivement d'autres mondes, à les sentir.
Et cettes sensations d'infinitude les procurent les muses. Les neuf muses. Parmi lesquelles Erato, la muse aimable, est ma benefaitrice (et, en plus, un petit peu Talia , Euterpe, Terpsichore et Calliope, bien sûr). Las muses, aussi, peuvent-elles devenir succubes qui volent la volonté du malheureux possedé, en le sommettant aux atroces tortures de l'éloignement, l'absence, le mèpris ou l'incompréhension. Alors, ce magnifique pouvoir créateur devient destructive. Ainsi, le malheureux possedé succombe à l'énivrement du chaos, l'ivresse dyonisienne s'approprie de lui, déjà sans la benefactrice intervention du contrapoint appollinaire (qui apporte l'equilibre nécessaire) et la fin sera l'abandon de soi (il y a beaucoup d'exemples de cela: E. Allan Poe, Artaud, Hölderlin, Novalis, mais aussi, Virginia Wolf, Janis Joplin, etc.).
Veuillent les dieux de me liberer de la colère des muses!